miércoles, 5 de diciembre de 2012

Griot


El Griot (djeli, en lengua bambara y en dioula) desempeña un papel muy importante en África. El griot es el guardián de la tradición y de la cultura. Es la biblioteca de África. Los reyes y los jefes tradicionales siguen teniendo hoy en día un griot a su lado, el cual les aconseja, y transmite su mensaje de casa en casa y de pueblo en pueblo. El griot “habla” a través del tam-tam un lenguaje que comprende todo el pueblo. Es por ello que podemos decir que el griot es el primer teléfono de África. Todo el mundo se sirve de él para transmitir y recibir información. El Griot está todavía presente en todas las ceremonias (bautizos, bodas, funerales, etc…). Es el encargado de la animación y la organización del evento, para que haya una buena fiesta. Siempre es bien recibido en todo momento.
Antiguamente, el griot no cultivaba pero tenía lo suficiente para comer cada año, ya que se encargaba de animar a los campesinos durante los trabajos campestres. Al final de la cosecha, recibía una parte de mijo, suficiente para todo el año.
Ser griot no es algo que se pueda comprar, o aprender y hacer de ello un oficio; sino que es un deber. Es una transmisión de padres a hijos. Es familiar, se lleva en la sangre. Aquellos que no han nacido en una familia griot se les llama horon (en bambara/dioula). Cada familia horon tiene normalmente su griot, el cual conoce la historia de la familia desde hace siglos y también la historia de cada uno de sus miembros. A partir de esas historias, el griot canta las alabanzas de la familia durante las ceremonias.
En caso de problemas entre personas de una misma localidad, el griot interviene para unir ambas partes, ya que solo él conoce bien el código necesario para hacerles entrar en razón. Consigue calmarlos con sus palabras, que son su arma.
Actualmente, en las grandes ciudades, se ven muchas personas que se dedican al “griotismo” sin ser realmente griots. Cantan las alabanzas de la gente sin conocerlas, sin conocer ni siquiera sus nombres. Esto no es normal. Hay algunos que incluso rechazan las monedas que les dan, como para aparentar que no son griots que acepten pequeñas monedas, sino que son mucho más grandes que eso. Se convierte en un negocio para ellos. Estas personas no son griots, se convierten en griots por el dinero de la gente. También hay jóvenes horon que no conocen verdaderamente el valor de lo que es un griot, ni siquiera lo que son. Piensan que son mendigos, perezosos, que no tienen trabajo, etc.
El griot es un hombre santo, un hombre adorable, un hombre respetado, un hombre de la cultura, de la tradición. En las grandes ciudades los jóvenes Dj han creado un modo de “griotismo”, llamado atalaku. Estos Dj cantan también las alabanzas de la gente y reciben muchas cosas a cambio. Esto hace que muchos jóvenes quieran ser Dj. A veces coinciden los Dj y los verdaderos griots. Durante las ceremonias (bautizos, bodas,…) todos quieren cantar en el micro. Ay, ay, ay… a las viejas griots no les gustan las maneras de los Dj atalaku.
Ahora hay una nueva forma de “griotismo” que ha llegado hace un año o así; son los jóvenes musulmanes que cantan también las alabanzas de la gente. Es como el caso de los Dj pero a ellos se les conoce por zigiri. Pero en este caso, ellos nos hacen saber que se trata de la religión musulmana. En sus conciertos van acompañados de jóvenes griots que tocan el piano, la guitarra, y otras calabazas.*
* (N.d.T.) Muchos instrumentos africanos se realizan a partir de calabazas: goni, kora, balanfon…
Issiaka Dembélé
Photo: Issiaka Dembélé

Le Griot (djeli, en bamana et dioula) joue un rôle très important en Afrique. Le griot est le gardien de la tradition et de la culture. C’est la bibliothèque de l'Afrique. Les rois et les chefs de village africains ont toujours un griot à leur coté, qui leur donne des conseils et qui transmet leurs messages de cour en cour et de village en village. Avec son tam-tam le griot joue des langages que comprend tout le village. C’est là qu’on peut dire que le griot est aussi le premier téléphone de l’Afrique. Tout le monde se sert de lui pour faire passer les informations et en recevoir. Le griot est toujours présent dans toutes les cérémonies (baptême, mariage, funérailles, etc...). Il assure l’animation et organise bien à ce que la fête soit belle. Il est toujours le bienvenue à tout moment.
Dans les temps anciens, le griot ne cultivait pas, mais il mangeait à sa faim toutes les années, car il était demandé à faire de l'animation dans les champs pour encourager les cultivateurs. A la fin de la récolte il recevait sa part de mil, suffisante pour toute l'année.
Etre griot n’est pas quelque chose que l’on peut acheter ni apprendre et faire de ça un métier ; c’est un devoir. C’est une transmission de père en fils. C’est familial. C’est dans le sang. Ceux qui ne sont pas nés d'une famille griotte on les appelle des horon (en bamana/dioula). Chaque famille horon a normalement son griot, qui connait l'histoire de la famille depuis des siècles et aussi qui connait l'histoire de tous les membres de la famille. C’est de ça qu’il fait chanter les louanges lors des cérémonies.
En cas de problème entre les gens du village le griot est toujours appelé à venir intervenir pour faire l'union des gens, car il est le seul à bien connaitre le code pour les amener à la raison. Il arrive bien à les calmer avec sa bouche, qui est son arme.
Dans les grandes villes, de nous jours, nous voyons beaucoup de personnes qui font le giottisme sans être des vrais griots. Ils chantent les louanges des gens sans les connaitre, sans même connaitre leur nom, ce qui n’est pas normal. Il y a même certains qui refusent de prendre les pièces de monnaie, il vous fait comprendre qu’ils ne sont pas des griots de monnaie, qu’ils sont plus grands que ça. Ça devient du commerce pour eux. Ces personnes ne sont pas des griots, ils se font griots pour l'argent des gens. Il y a aussi des jeunes horon qui ne connaissent vraiment pas la valeur ni ce qui est un griot. Ils pensent que c’est des mendiants, paresseux, qui manquent de travail, etc.
En fait, le griot est un homme saint, un homme adorable, un homme respectueux, un homme de la culture, de la tradition. Dans la grand ville les jeunes Dj on créés les manières de giottisme appelés atalakou. Ils chantent les louanges des gens et reçoivent beaucoup de choses. Ce qui fait tout le monde vouloir devenir Dj. Des fois ça tombe une coïncidence entre Dj et les vrais griots. Lors des cérémonies (baptême, mariage,…) tout le monde veut chanter au micro. Oh la la… les vielles griottes n’aiment pas le système des Dj atalakou.
Il y a maintenant du nouveau qui vient d'arriver il y a un an, c’est des jeunes musulmans qui chantent aussi les louanges des gens. Le même cas que les Dj mais eux on les appelle des zigiri. Mais ils nous ont fait savoir que c’est la religion musulmane. Ils se font accompagner par des jeunes griots joueurs de piano, guitare et autres calebasses.
Issiaka Dembélé 

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